Arts et Manufactures

École centrale des Arts et Manufactures

A Paris, rue des Coutures-Saint-Gervais. 1. — Fondée en 1829, achetée par l’État, le 19 juin 1857, cette école ressortit au Ministère de l’Agriculture et du Commerce. Elle est destinée à former des ingénieurs civils, des directeurs d’usines, des chefs de fabriques et de manufactures, des professeurs de sciences appliquées. Elle ne reçoit que des élèves externes. Les candidats doivent être âgés de 18 ans au moins. Ils ne sont admis qu’après un examen comprenant des épreuves orales et des épreuves écrites et constatant qu’ils possèdent les connaissances indiquées dans un programme qu’on peut se procurer en s’adressant à l’administration de l’école. Les examens sont faits à Paris, du 1er août au 10 novembre, par les professeurs de l’école ; dans les départements, du 1er août au 20 octobre, par les professeurs de mathématiques des universités. Les candidats à l’École polytechnique déclarés admissibles aux examens du deuxième degré peuvent, s’il y a lieu, être admis à l’École sans nouvel examen. Les candidats pourvus d’un diplôme de bachelier ès sciences, obtenu depuis moins d’une année, sont dispensés de l’examen oral. La durée du cours d’études est de trois années : les cours commencent chaque année le 10 novembre, et finissent dans le courant du mois de juillet. La 1er année tous les élèves suivent un enseignement commun sur les sciences mathématiques, physiques et naturelles. Les deux années suivantes sont consacrées aux cours d’application et les élèves peuvent choisir entre quatre directions : la métallurgie, la chimie, la construction et la mécanique.

Le prix de l’enseignement est de 775 fr. par an, payables en trois portions, aux époques suivantes : 375 fr., au mois de novembre ; 200 fr., le 1er février ; 200 fr., le 1er mai. Tout élève admis doit se présenter à l’École muni d’un extrait de son acte de naissance. Les parents qui ne résident pas à Paris sont tenus d’y avoir un correspondant qui puisse les représenter auprès du directeur de l’École. Il y a un certain nombre de bourses et fractions de bourses accordées soit sur les fonds de l’État, soit sur les fonds votés par les conseils généraux. Les candidats qui désirent jouir de ces allocations sont tenus de venir concourir à Paris, devant un jury spécial. Ils doivent préalablement s’être fait inscrire à la préfecture de leur département, et avoir adressé en même temps leur demande par écrit au Ministre, en y joignant leur acte de naissance et en justifiant qu’ils sont Français et qu’ils ont 18 ans au moins et 21 ans au plus. — Un diplôme d’ingénieur civil est accordé aux élèves de 3e année qui ont satisfait à toutes les épreuves du concours. Un certificat de capacité est accordé à ceux qui n’ont satisfait qu’à une partie de ces épreuves. (Circul. des 4 juillet 1833 et 31 juillet 1837 ; Décret du 19 juin 1857.)

Arts et manufactures Voy. Chambres consultatives et Comités.

Écoles nationales d’Arts et métiers

1° à Aix (B.-du-Rhône) ; 2° à Angers (M.-et-Loire) ; 3° à Châlons (Marne). — Ces trois écoles, ainsi que l’école d’horlogerie de Cluses (Hte-Savoie), ressortissent au Ministère de l’Agriculture et du Commerce, et sont destinées principalement à former des chefs d’ateliers et des contremaîtres instruits et habiles. Aucun élève ne peut y être admis s’il n’est âgé de 15 ans au moins et de 17 ans au plus, et s’il n’a été déclaré admissible par un jury d’examen et nommé par le Ministre. Les examens ont lieu dans la première quinzaine du mois d’août. Tout candidat qui veut concourir doit en faire, par écrit, la déclaration avant le 1er mai, au préfet du son département, et produire en même temps les pièces suivantes : 1° son acte de naissance ; 2° un certificat de vaccination ; 3° un certificat d’un médecin, constatant qu’il est d’une constitution forte et robuste et particulièrement qu’il n’est atteint d’aucune maladie scrofuleuse ; 4° un certificat d’apprentissage d’un an, dans un métier analogue à ceux enseignés dans l’école, délivré par le maître chez lequel le candidat a travaillé et certifié par le maire de la commune où ledit apprentissage a eu lieu ; 5° un certificat de bonnes vie et mœurs, délivré par l’instituteur ou les autorités locales ; 6° l’engagement, sur papier timbré, des parents ou du tuteur, d’acquitter le prix de la pension ou portion de pension de l’élève, ainsi que le montant du trousseau et de la subvention à verser à la masse d’entretien ; 7° une déclaration, visée par le maire ou le commissaire de police, indiquant le domicile des parents, leur profession, le nombre de leurs enfants, leur état de fortune et les titres particuliers qui peuvent recommander les candidats à la bienveillance du gouvernement.

L’examen d’admissibilité, qui a lieu dans chaque département, comprend la lecture, l’écriture, l’orthographe, la pratique et la démonstration des quatre premières règles de l’arithmétique, les fractions et le système décimal, les premiers éléments de la géométrie et les principes du dessin linéaire ou d’ornement. Les élèves admis par le Ministre sont soumis à un nouvel examen en arrivant à l’école, et ceux qui sont reconnus incapables ou d’une constitution trop faible sont rendus à leur famille. Cette circonstance mérite d’autant plus de fixer l’attention des parents, que les frais de voyage restent à la charge des élèves.

Il y a dans chaque école 300 élèves boursiers ou pensionnaires, savoir : aux frais de l’État, 75 élèves à bourse entière, 75 à trois quarts de bourse, et 75 à demi-bourse ; aux frais des familles, 75 élèves payant pension entière. Sur le nombre total de bourses, une bourse entière, deux trois quarts de bourse et deux demi-bourses sont affectées à chaque département. Les bourses sont données par le Ministre qui tient compte tout à la fois du rang d’admissibilité et de l’âge du candidat, de la fortune de ses parents et des titres particuliers qu’ils peuvent avoir à un encouragement de l’État. Le prix de la pension est de 600 fr. par an, payables par trimestre et d’avance. Le prix du trousseau est fixé à 250 fr. Chaque élève est tenu en outre de verser, en entrant, à sa masse d’entretien, une somme de 50 fr. dont il lui est tenu compte particulièrement. Le régime des écoles est l’internat, et la durée des études est de trois ans. L’enseignement est à la fois théorique et pratique : sous ce dernier rapport, il correspond aux industries qui emploient le fer et le bois, et les élèves sont répartis entre quatre ateliers spéciaux : modèles et menuiserie, fonderie, forges, ajustages (Décr. du 30 déc. 1865 et du 6 nov. 1873). — Les jeunes gens qui ont profité de cette instruction trouvent facilement à se placer en sortant de l’école, soit comme surveillants dans les fabriques et les ateliers, soit comme mécaniciens dans les administrations de chemins de fer ou sur les paquebots maritimes ; ils peuvent même obtenir le grade de sous-ingénieur de la marine.

Arts et métiers (Conservatoires des). Voy. Conservatoire.

Arts (Beaux-). Voy. Beaux-Arts, Institut impérial de France, Expositions.

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