Amendements

(Agriculture). Les amendements sont différentes substances abondantes et d’un prix modéré qu’on ajoute au sol pour en corriger les défauts au point de vue agricole, et établir une juste proportion entre les éléments minéraux dont se composent les terres cultivables. Ainsi, la chaux et la marne sont d’excellents amendements pour les terres dans lesquelles l’élément calcaire manque ; l’argile est un bon amendement pour les terres sableuses légères, et le sable pour les terres fortes trop argileuses. Les amendements n’ont pas pour but, comme les engrais, de développer la force productive du sol, mais seulement de mettre la terre cultivable en état de profiter complètement de l’action fertilisante des engrais (Voy. Engrais). Les principales substances employées comme amendements, sont : 1° la chaux, 2° la marne, 3° le falun, 4° le plâtre, 5° l’argile, 6° le sable, 7° les cendres de bois, de houille et de tourbe (Voy. ces mots). — On considère aussi comme un amendement l’argile brûlée et les cendres mêlées de terre brûlée résultant de l’écobuage (Voy. ce mot).

Amendements (Horticulture)

Ce sont, comme pour les terres arables, la marne, la chaux, l’argile, le sable, le plâtre, les cendres. Dans le potager, ces amendements se donnent en hiver, quand tous les produits de la saison précédente sont enlevés et que le sol est vacant. La chaux doit avoir été au moins six mois d’avance stratifiée par couches alternatives, avec des gazons pour former un compost travaillé plusieurs fois à la bêche avant d’être soigneusement incorporé à la terre du jardin. Dans les parties du jardin autres que le potager, c’est quand on crée le parterre, le jardin fruitier ou le jardin paysager, que le sol doit recevoir les amendements nécessaires pour l’améliorer. Le plâtre est de la plus grande utilité pour amender les terres trop argileuses et trop peu riches en éléments calcaires, lorsqu’on se propose d’y cultiver des arbres à fruits à noyau. Si dans une terre qui semble d’ailleurs de bonne qualité, on voit le pêcher et l’abricotier perdre leurs fruits à l’époque où leur noyau doit commencer à devenir ligneux, c’est une preuve que le sol ne contient pas assez de chaux. Dans ce cas il faut déchausser avec précaution, à l’entrée de l’hiver, le pied des arbres, et enlever, sur un rayon d’un ou deux mètres, la surface du sol qui recouvre leurs racines ; on mêle à la terre ainsi déplacée une quantité plus ou moins considérable de plâtre. — Souvent, dans le parterre, il est nécessaire d’amender certaines parties avec de l’argile jaune pour les rosiers greffés sur églantier, avec de la terre franche à froment pour les dahlias, du sable et de l’argile pour les renoncules et les anémones ; ces amendements ne sauraient être donnés à la totalité des plates-bandes du parterre ; ils ne conviennent qu’à certaines plantes et ils nuiraient aux autres.

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