Amandier

(Horticulture). Il ne faut le planter que dans un sol très riche en principes calcaires, et à une exposition méridionale, dans une situation bien abritée. La floraison de l’amandier est tellement précoce, que, sous le climat de Paris, le mauvais temps l’empêche presque toujours de nouer son fruit : ce défaut est sensible même dans nos départements du Midi. En outre, à mesure qu’il grandit, l’amandier se couvre de plantes parasites qui l’épuisent ; s’il vient à recevoir la moindre blessure, il laisse échapper une gomme dont le suintement lui est presque toujours funeste. Les plantations se renouvellent au moyen des semis en pépinière. Les jeunes plants sont greffés en écussons, afin de ne point provoquer la gomme. Lorsqu ’on veut planter dans un sol gras et humide, on greffe sur prunier. En général, on devrait rechercher les variétés tardives, ce serait le meilleur moyen de soustraire les fruits à l’influence de la gelée.

Deux espèces sont cultivées avec avantage : l’Amandier commun, à coque dure, qui brave les plus rudes sécheresses et qui se contente des terrains pierreux peu fertiles, et l’Amandierà coque tendre, qui produit les amandes dites princesses (Voy. Amandes), mais qui est plus délicat et plus exigeant quant à la qualité du sol. Tous deux réussissent en espalier sous le climat de Paris ; ils y donnent des récoltes abondantes et régulières ; mais ce genre de culture, qui peut convenir à un amateur, ne serait point profitable aux jardiniers qui vendent leurs produits. Dans tous les cas, il faut, pendant la floraison, donner aux amandiers une couverture de paillassons mobiles, qu’on déplacera seulement par un beau temps et pendant les heures les plus chaudes de la journée. Il convient aussi de laisser les paillassons devant les amandiers pendant la nuit, après que la floraison est passée, tant que le fruit n’a pas encore pris une certaine consistance. L’amandier en plein vent, à haute tige, ne se taille point. — L’A. à amande amère, sous variété de l’amandier à coque dure, contient dans ses feuilles et surtout dans son fruit, des quantités très appréciables d’acide prussique ou cyanhydrique ; aussi faut-il toujours se méfier des amandes amères qui, prises à une dose même assez faible, agissent comme un véritable poison. — L’huile d’amandes douces est un des médicaments les plus usités à l’extérieur et à l’intérieur. L’amande douce elle-même s’emploie en pharmacie pour préparer des émulsions calmantes ; la cuisine l’utilise pour préparer le lait d’amandes, les gâteaux d’amandes, les nougats, etc. Voy. Amandes et Nougat.

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