Alimentation

(Hygiène). Dans les conditions ordinaires de la vie, l’alimentation, pour qu’elle soit bonne, doit se composer de viande, de pain et de légumes en proportions convenables. Un homme adulte, de moyenne force, est suffisamment nourri, s’il consomme journellement de 125 à 150 gr. de viande, 1 kilogr. de pain et de 200 à 250 gr. de légumes ou de substances féculentes. Cette règle admet toutefois de nombreuses exceptions en raison de l’âge, du tempérament, des habitudes des individus, de leur genre de travail, et des pays qu’ils habitent (Voy. Régime et Tempérament). Les enfants ont besoin d’une alimentation plus considérable que ne semble le comporter leur âge ; les jeunes gens dont le corps est dans la période d’accroissement, les personnes qui se livrent à des travaux corporels fatigants ou qui se trouvent exposées à l’action continue d’un air très vif, la femme grosse, la femme qui allaite, ont également besoin d’une alimentation surabondante. La viande doit entrer pour de plus fortes proportions dans l’alimentation des peuples qui habitent les pays froids, tandis que les aliments végétaux forment la principale nourriture des habitants du Midi. L’homme qui mange peu ou point de viande, peut se porter aussi bien que celui qui en mange beaucoup, mais il a moins d’énergie physique et morale.

L’insuffisance de l’alimentation produit les plus funestes effets sur la santé, et même sur les facultés intellectuelles, comme on l’a trop souvent observé dans les années de disette ou de famine. L’alimentation n’est pas seulement insuffisante toutes les fois que les aliments sont en trop petite quantité pour soutenir complètement la vie ; elle l’est encore quand les aliments ne renferment pas en eux-mêmes des principes réparateurs, comme, par exemple, les diverses espèces de légumes, ou bien encore s’ils sont de mauvaise qualité, ou s’ils ont subi des altérations plus ou moins grandes.

L’alimentation excessive ou trop substantielle détermine, comme l’alimentation insuffisante, des troubles divers dans l’estomac et les intestins, mais en produisant des effets opposés. Si l’insuffisance de l’alimentation produit l’amaigrissement, et, à un degré plus avancé, le dépérissement, une alimentation excessive amène l’obésité, et entraîne à sa suite la tendance aux apoplexies, aux hémorragies, et des maladies graves, telles que la goutte et la gravelle. Elle affecte également les facultés intellectuelles et morales. La sobriété est la meilleure sauvegarde de la santé.

Alimentation des animaux. Voy. Fourrages, Engraissement, etc.

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