Académie

ACADÉMIE française, — des inscriptions et belles-lettres, — des sciences, — des beaux-arts, — des sciences morales et politiques. Voy. Institut.

Académie de France (à Rome). Voy. École de Rome.

Académie de Paris, — des départements. Voy. Académies universitaires et Sorbonne.

Académie des jeux floraux (à Toulouse). Voy. Jeux floraux.

Académie nationale de médecine, à Paris, rue des Saints-Pères, n 49. — Cette Académie est dans les attributions du Ministère de l’Instruction publique. Elle a été spécialement instituée pour répondre au gouvernement sur tout ce qui intéresse la santé publique et principalement sur les épidémies ; les maladies particulières à certains pays ; les épizooties ; les différents cas de médecine légale ; la propagation de la vaccine ; l’examen des remèdes nouveaux et des remèdes secrets ; les eaux minérales, etc.

Elle se compose de 100 membres résidents, partagés en 11 classes ou sections ; elle a en outre des associés libres et des correspondants, nationaux et étrangers, en nombre illimité. — Les places sont données à l’élection sur présentation de candidats par la classe ou section à laquelle appartient la place vacante. Nul ne peut être membre titulaire de l’Académie : 1° s’il n’est docteur en médecine ou en chirurgie, ou reçu dans une école spéciale de pharmacie ou de médecine vétérinaire ; 2° s’il n’en a fait la demande expresse. La nomination n’est définitive qu’après approbation du gouvernement.

L’Académie de médecine distribue annuellement un certain nombre de prix. Les sujets proposés portent sur des matières susceptibles, autant que faire se pourra, d’expériences, d’observations et de recherches positives. Les mémoires des concurrents doivent porter une épigraphe apparente, et le nom de l’auteur, soigneusement cacheté, avec la répétition de l’épigraphe. Ces mémoires sont envoyés à une commission composée de cinq membres au moins, élus au scrutin par l’Académie. Cette commission fait son rapport en comité secret, et soumet son jugement à la ratification de l’Académie. — L’Académie décerne, en outre, des prix résultant de dons particuliers : elle suit les intentions des donateurs, à moins qu’elles ne soient contraires aux règlements de l’Académie.

Voici la liste des legs faits à l’Académie de médecine depuis sa fondation jusqu’à ce jour :

1826. Par M. Moreau (de la Sarthe), ses livres de médecine comme prix à celui des élèves qui aura montré le plus de savoir dans la littérature et la philosophie médicales ;

1833. Par M. le baron Portal, 12 000 fr. pour un prix annuel en faveur du meilleur mémoire sur l’anatomie médicale ;

1837. Par Mme Bernard de Civrieux, un prix annuel de 1 000 fr. pour le meilleur ouvrage sur le traitement des maladies nerveuses ;

1838. Par M. Lebascle, marquis d’Argenteuil, 36 000 fr. pour un prix décerné tous les six ans à l’auteur du perfectionnement le plus important dans le traitement des maladies des voies urinaires ;

1840. Par M. Itard, un prix triennal de 3 000 fr. pour le meilleur traité de médecine pratique ou de thérapeutique appliquée ;

1845. Par Mme la comtesse de Châteauvillard, 100 000 fr. pour un prix annuel destiné au savant qui dans l’année a le plus concouru, en médecine ou en chirurgie, au soulagement des malades ;

1846. Par M. le baron Barbier, trois prix annuels de 3 000 fr. chacun, destinés à ceux qui découvriront des moyens complets de guérison pour des maladies reconnues jusqu’à présent incurables, comme la rage, le cancer, l’épilepsie, etc. ;

1847. Par M. le Dr Lefèvre, 20 000 fr. pour un prix triennal au meilleur ouvrage contre la mélancolie ;

1848. Par M. Capuron, 1 000 fr. de rente pour un prix dont l’Académie détermine le programme et les conditions ;

1853. Par M. Orfila, un prix biennal de 2 000 fr., pour un mémoire de toxicologie ou de médecine légale ;

1856. Par M. Amussat, un prix biennal de 1 000 fr. pour un travail de chirurgie expérimentale appuyé sur des recherches faites sur le cadavre et sur les animaux vivants V. Supplément.

Académie nationale de musique. Voy. Opéra. Conservatoire et Théâtres.

Académie nationale agricole, manufacturière et commerciale, à Paris, 41 bis, rue de Châteaudun. — Elle décerne des médailles d’honneur de 1re, 2e et 3e classe : 1° aux auteurs des meilleurs écrits insérés dans ses publications ; 2° aux agriculteurs les plus méritants ; 3° aux industriels et aux commerçants qui se sont rendus remarquables par des découvertes ou inventions utiles. — Elle correspond avec les corps savants, les comices agricoles et les établissements industriels, entretient à l’usage de tous ses membres, et dans son local ordinaire, des cours gratuits d’histoire naturelle (chimie, zootechnie, etc.). — Elle publie un recueil mensuel contenant les comptes rendus de ses séances et de ses actes, la nomenclature des ouvrages offerts, l’examen des principes et des méthodes les plus favorables au progrès des trois industries, les ouvrages couronnés par elle et, généralement, tous les documents qu’elle peut se procurer sur les établissements, les travaux et les productions en tous genres qui, dans les divers pays, ont pour objet l’amélioration et l’avancement des industries agricole, manufacturière et commerciale.

Pour faire partie de l’Académie, il faut être présenté par un membre, formuler une demande écrite, ou recevoir une invitation directe du comité de candidature. Ce comité propose les admissions ; l’assemblée générale les sanctionne. L’admission définitive n’est ratifiée qu’après l’adhésion écrite du candidat aux statuts de l’Académie. — La cotisation annuelle est de 30 fr. : elle peut être remplacée par une cotisation à vie fixée à 300 fr. Le droit de diplôme est de 10 fr. sur vélin et de 15 fr. sur parchemin. — L’Académie tient ses séances ordinaires rue de Châteaudun, et ses séances générales à la mairie de l’Hôtel de Ville (4e arr.). Les séances des comités ont lieu à jour et heure fixes, déterminés pour l’année entière sur un tableau publié dans le journal. Les assemblées générales se tiennent le troisième mercredi de chaque mois à sept heures et demie du soir. — Dès que plusieurs membres de l’Académie se trouvent réunis dans une même localité, ils ont le droit de se former en comité. Ce comité peut s’adjoindre les personnes qui seraient disposées à le seconder, présenter des candidats pour le titre de membre, réunir et élaborer des documents destinés au journal et signaler à la Société les honorables agriculteurs, manufacturiers et commerçants qu’il croirait dignes des récompenses qu’elle décerne. Les comités des départements ou de l’étranger nomment eux-mêmes leur président et leur secrétaire et prennent le titre de Comité de l’Académie nationale. Leurs opérations doivent être soumises à l’assemblée générale.

La publicité que l’Académie accorde aux inventions ou découvertes utiles, aux meilleurs principes et applications agricoles, etc., par la voie de son journal mensuel, est gratuite. — La Société conserve toujours sa liberté d’action et n’imprime que ce qu’elle juge utile. Elle fait tous les frais de publicité, sauf dans des circonstances exceptionnelles : en cas d’analyses onéreuses, de voyages, ou au delà de certaines limites.

Académies universitaires. En janvier 1871, la France en comptait dix-huit, savoir : 1° l’académie de Paris, comprenant 9 départements (Seine, Cher, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Loiret, Marne, Oise, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise) ; 2° l’académie d’Aix, comprenant 5 départements (Bouches-du-Rhône, Basses-Alpes, Corse, Var, Vaucluse) ; 3° l’académie de Besançon, comprenant 3 départements (Doubs, Jura, Haute-Saône) ; 4° l’académie de Bordeaux, comprenant 5 départements (Gironde, Dordogne, Landes, Lot-et-Garonne, Basses-Pyrénées) ; 5° l’académie de Caen, comprenant 6 départements (Calvados, Eure, Manche, Orne, Sarthe, Seine-Inférieure) ; 6° l’académie de Clermont, comprenant 6 départements (Puy-de-Dôme, Allier, Cantal, Corrèze, Creuse, Haute-Loire) ; 7° l’académie de Dijon, comprenant 5 départements (Côte-d’Or, Aube, Haute-Marne, Nièvre, Yonne) ; 8° l’académie de Douai, comprenant 5 départements (Nord, Aisne, Ardennes, Pas-de-Calais, Somme) ; 9° l’académie de Grenoble, comprenant 4 départements (Isère, Hautes-Alpes, Ardèche, Drôme) ; 10° l’académie de Lyon, comprenant 4 départements (Rhône, Ain, Loire, Saône-et-Loire) ; 11° l’académie de Montpellier, comprenant 5 départements (Hérault, Aude, Gard, Lozère, Pyrénées-Orientales) ; 12° l’académie de Nancy, comprenant 4 départements (Meurthe, Meuse, Moselle, Vosges) ; 13° l’académie de Poitiers, comprenant 8 départements (Vienne, Charente, Charente-Inférieure, Indre, Indre-et-Loire, Deux-Sèvres, Vendée, Haute-Vienne) ; 14° l’académie de Rennes, comprenant 7 départements (Ille-et-Vilaine, Côtes-du-Nord, Finisterre, Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Morbihan) ; 15° l’académie de Strasbourg (auj. supprimée, comprenant le Bas-Rhin et le Haut-Rhin) ; 16° l’académie de Toulouse, comprenant 8 départements (Haute-Garonne, Ariége, Aveyron, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne) ; 17° l’académie de Chambéry, comprenant 2 départements (Savoie et Haute-Savoie) ; 18° l’académie d’Alger, comprenant 3 provinces (Alger, Constantine, Oran).

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