Brou de noix

(Connaiss. pratiques). Avec le brou de la noix, on obtient, en teinture, des nuances fauves et brunes assez solides, même de l’encre, au moyen d’une décoction concentrée qui contient une forte quantité de tannin (Voy. Encre). Les ébénistes emploient cette décoction pour donner au chêne l’aspect du vieux noyer. Pour cela, il suffit de jeter de l’eau bouillante sur une quantité suffisante de brou et de laisser tremper le bois pendant un jour dans cette décoction.

Eau de brou de noix. Elle est excellente pour détruire les pucerons ; on met dans le fond d’un tonneau une bonne quantité de brou avec 5 ou 6 lit. de cendre ; on y verse deux seaux d’eau bouillante, et après avoir laissé le mélange reposer pendant quelques jours, on remplit le tonneau avec de l’eau froide : ce liquide répandu avec un greffoir détruit les pucerons sans faire aux plantes le moindre tort.

Liqueur de brou de noix. On doit cueillir les noix au moment où elles ont atteint les deux tiers de leur grosseur, c.-à-d. au mois de juin ou de juillet. Dans tous les cas, on les choisit aussi belles et aussi saines que possible, et, après les avoir d’abord écrasées, et ensuite pilées dans un mortier de pierre, on les met dans une cruche de grès avec une certaine quantité d’eau-de-vie et un peu de muscade et de girofle ; on les laisse ainsi infuser pendant deux mois. Pour 50 ou 60 noix, on emploie 3 litres d’eau-de-vie, 2 gr. de girofle et autant de muscade. Au bout de deux mois on tire à clair l’eau-de-vie, en la passant à travers un tamis fin, et on y ajoute à peu près 200 gr. de sucre par litre d’eau-de-vie, pour la laisser encore s’infuser pendant deux ou trois semaines. Il ne reste plus alors qu’à filtrer la liqueur au moyen d’une chausse et à la mettre en bouteilles.

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