Coquelicot

(Agricult., Horticult.) Le coquelicot est un des fléaux des champs. Il est quelquefois si commun qu’aux mois de juin et de juillet les champs de blé offrent l’aspect d’un tapis écarlate. On ne peut le détruire que par la culture des prairies artificielles qui durent plusieurs années, ou, par celle des plantes binées et sarclées, comme les fèves ou les pommes de terre.

Autant on bannit le coquelicot des champs cultivés, autant on le recherche pour l’ornement des jardins. Le Coquelicot cultivé présente une variété infinie de couleurs ; il prend toutes les nuances, et donne des fleurs doubles et semi-doubles. Il aime un sol bien amendé et préparé : on le sème au printemps et surtout à l’automne. Le coquelicot, comme toutes les espèces et variétés de pavots annuels, ne se transplante pas ; il se sème en place et par grosses touffes, dans les plates-bandes du parterre. La graine étant très fine, le plant lève toujours trop serré et veut être éclairci d’assez bonne heure ; il faut réserver une vingtaine de pieds à quelques centimètres les uns des autres, pour constituer une touffe bien fournie, d’un effet ornemental agréable au moment de la floraison. Il est bon de noter les fleurs les plus amples et les mieux colorées, pour en récolter la graine ; on donne la préférence aux coquelicots fond rouge, couleur de feu ou violets, bien bordés de blanc ; quelques fleurs entièrement blanches font un bon effet dans les touffes. En choisissant bien les porte-graines, on peut compter que les semis de l’année suivante reproduiront exactement la floraison des plantes sur lesquelles la graine aura été récoltée.

(Hygiène.) Les pétales du coquelicot sont employés en infusion, comme fleurs pectorales ; c’est une boisson calmante et adoucissante, très bonne pour les personnes délicates et pour les enfants. On en prépare aussi un sirop employé avec avantage dans les mêmes circonstances.

Laisser un commentaire